Photo du Dr Eburdery pour l'interview du Dr Eburdery à Lyon sur les implants 3D et le Pectus

Interview du Dr Eburdery sur le Pectus et les implants 3D

Dans cette interview, le Dr Harold Eburdery, chirurgien plasticien installé à Lyon, revient sur son parcours et son expertise dans la correction des malformations thoraciques comme le Pectus Excavatum et le syndrome de Poland. Avec plus de quinze ans d’expérience, il souligne l’impact psychologique et décrit l’évolution des techniques de prise en charge de la pathologie.

 

Bonjour, je suis le Dr Harold Eburdery, chirurgien plasticien à Lyon en libéral. J'ai une activité mixte de chirurgie esthétique des seins, du visage, mais aussi une activité de chirurgie reconstructrice, spécialement pour la prise en charge des malformations thoraciques comme le Pectus Excavatum ou le syndrome de Poland.

J'ai une longue histoire avec le Pectus qui date maintenant d'une quinzaine d'années. En effet, j'ai été interne dans le service du Professeur Chavoin dès 2007, qui est une référence pour la prise en charge de ces malformations thoraciques au niveau mondial. Ensuite, en 2016, j'ai quitté l'hôpital pour m'installer à Lyon, dont je suis originaire et j'ai continué cette activité que j'ai emmené dans mes bagages. Je prends donc en charge depuis maintenant presque une dizaine d'années les patients atteints de malformations thoraciques dans mon cabinet libéral (et une opération réalisée à la clinique).

Le pectus a t-il, pour vous, un impact psychologique?

Pour moi, le principal impact du Pectus est psychologique. En effet, dans ma pratique, les patients que je vois au cabinet sont de jeunes adultes ou des adolescents qui ne me signalent pas de retentissement fonctionnel. La raison pour laquelle ils me consultent est essentiellement psychologique, avec le retentissement de cette déformation thoracique sur leur qualité de vie, sur leur estime de soi. Et donc, pour moi, le traitement du pectus est avant tout un traitement de cette malformation à visée de bien être pour nos patients.

Donc la technique des implants 3D sur mesure est une technique qui extrêmement efficace. Au début de ma formation, lorsque j'étais interne, nous réalisions encore quelques moulages en plâtre directement sur le thorax des patients pour déterminer la forme de cette prothèse. Problème majeur, ces moulages n'étaient pas précis et donc on était souvent obligés de modifier les implants directement au bloc opératoire. Ça n'était ni confortable pour le chirurgien, ni satisfaisant pour le patient en termes de résultat.

Quel est votre retour sur la technique des implants 3D ?

Aujourd'hui, cette technique de reconstruction 3D des implants, je la considère vraiment mature, c'est à dire qu'on ne retouche plus jamais les implants. Ils conviennent parfaitement à la déformation thoracique au millimètre près, rendant tout plus facile. Il n'y a pas de mauvaise surprise au bloc opératoire, la prothèse tombe parfaitement, impliquant peu de manipulation : on la met en place et c'est tout. Il n'y a pas d'espace mort et donc pas de chirurgie qui dure plus longtemps que nécessaire. Tout cela concourt à une meilleure technique opératoire. C'est très codifié. C'est une intervention qui dure 1 h, de manière quasi systématique si on ne met pas de drain. C'est une intervention que je réalise même en ambulatoire, avec parfois une nuit d'hospitalisation. Pour les patients qui viennent de loin, je ne réalise presque plus de ponctions de lymphe, alors que c'était la règle il y a encore quelques années.

C'est une chirurgie qui fonctionne vraiment très bien et que je réalise sans aucune arrière pensée. C'est vraiment la technique qui convient pour combler ces déformations thoraciques.

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